xavier meyer

Festival Les Georges

Place Georges-Python

Xavier en quelques mots

Xavier Meyer, Fribourgeois d’adoption né en 1981 à Sion, est un acteur culturel que vous connaissez sûrement très bien, en tout cas, vous connaissez sûrement les projets qu’il a gérés et qu’il gère encore aujourd’hui. Peut-être le connaissez-vous depuis quelques années vagabondant le canton et au-delà avec le bus point com. Mais là où vous devez désormais le connaître, bien qu’il s’agisse des coulisses (mais quelles coulisses !), c’est à la direction du festival Les Georges qui investit la Place Georges-Python chaque été depuis 2014.

Car Xavier Meyer est avant tout un rassembleur. D’abord dans sa vie privée et son cercle d’amis, et petit à petit, un talent au service de la vie culturelle. Voilà en effet 17 ans que Xavier vit en terres fribourgeoises dont il est originaire par sa mère, et qu’il mène avec brio sa constante envie de faire bouger les choses. Depuis le début de ses études universitaires qui l’ont amené ici, jusqu’à aujourd’hui, il est convaincu que l’offre culturelle fribourgeoise est riche et n’accepte pas d’entendre “qu’il se passe rien ou que c’est cher”, car “il suffit de sortir de chez soi” pour s’apercevoir que beaucoup d’évènements culturels ont lieu en ville de Fribourg, dont plusieurs sont gratuits.

Festival-maker

Xavier arrive à Fribourg en 2000 pour des études en sociologie de la communication et des médias. Des études qui ont clairement porté leurs fruits dans divers aspects! En 2009, c’est les débuts du bus point com, ce bus urbain capable de se muer en différentes facettes évènementielles au service des privés, comme des entreprises et institutions. Ce projet montre déjà le talent de Xavier pour créer et gérer un réseau d’acteurs d’horizons et domaines d’activités différents. Talent qui lui vaut la faculté de mettre sur pied un tout nouveau festival en 2011, Le Goulag. Investissant la Pisciculture sous le pont de Pérolles, ce festival est unique en son genre pour plusieurs raisons. Il se déroule très volontairement en hiver dans un Fribourg souvent sous la neige ou en tout cas à des températures anti-estivales. Il a aussi la vocation principale de faire découvrir au public les jeunes talents fribourgeois à travers sa programmation. Le Goulag, c’est aussi le premier grand projet musical que Xavier mène. La musique est pour lui une priorité, c’est pour lui quelque chose au pouvoir extrêmement fédérateur, qui, vous l’aurez deviné, a cette incroyable capacité de rassembler des gens. Jusqu’en 2016 encore, Xavier a contribué à ce festival en composant sa programmation.

Les Georges, ou le renouveau culturel de l’été fribourgeois

Car depuis 2014, c’est le festival Les Georges qui l’occupe beaucoup. Après avoir relevé le défi d’une mise au concours lancée par la Ville pour animer son centre en plein été, Xavier et sa petite équipe des débuts (quatre au total) savent que les enjeux sont de taille. Objectif : un coup de jeune, un coup de frais dans l’été fribourgeois. Vocation : faire différemment des autres festivals, jouer une carte plus populaire, voire “anti-commerciale”, avec une “programmation risquée, capable de repousser plus loin la frontière musicale”. Un lancement plein d’émotions donc. Xavier raconte cette anecdote du musicien néo-zélandais Delaney Davidson lors de la soirée d’ouverture de la toute première édition, et qui la veille, avait soupé avec lui sur une terrasse faisant face au site du festival. Pas un chat courant les rues fribourgeoises… Un stress complètement évacué le lendemain lors du speech d’ouverture devant une foule bien présente et se réjouissant de ce nouvel élan culturel. Et c’est réussi! Les Georges, est devenu un festival à succès. Programmation originale et variée, pour tous (styles et âges), une musique remise au centre, le défi principal que s’est donné Xavier. Pendant ces quelques jours, c’est un vrai village qui s’installe à la Place Georges-Python, et depuis 2016 également sur la route annexée du Square des Places. Et la vie y bat son plein, mais alors pleinement. Les défis ont été et restent continuellement nombreux, mais avec Xavier à la tête de ce festival, il n’est de défis insurmontables.

Pour cette quatrième édition, j’ai pu rencontrer Xavier dans la dernière ligne droite avant le début du festival, le croiser quasiment tous les jours durant le montage, y travaillant d’arrache pied, et le retrouver lors du soir de l’ouverture. Et c’est bien un rassembleur avec qui j’ai eu affaire, une personne qui sait vous mettre tout de suite à l’aise lors d’un échange, et ce, sur différentes thématiques, qu’il s’agisse de culture ou de vie privée. Une personne qui dégage tout de suite ce sentiment de savoir où il va, et où les choses vont, ce sentiment de contrôle, quelque chose de drôlement nécessaire pour mettre sur pied et gérer un tel festival. Enfin, une personne qui a bien du coeur, chose ressentie durant ce festival. Un festival qu’il semble dédier chaque année aux artistes partageant leur musique, à tous les bénévoles le rendant possible, et à tous les Fribourgeoises et Fribourgeois qu’il réussit à rassembler en ce Square des Places dans une atmosphère familiale, de partage et de fête.

Fribourgeois car…

Toujours pas convaincu? Cela me semble pourtant très clair! Au-delà de la culture, où il est également très attaché à frison et au Nouveau Monde (sans oublier tout ce que l’offre culturelle fribourgeoise propose de varié, comme le Belluard, le FIFF et la Spirale), Xavier partage sa vie avec une Fribourgeoise depuis sept ans, et son grand-père maternel est originaire de Pierrafortscha. Donc l’adoption fribourgeoise est bien établie. Quant aux projets d’avenir, Xavier a bien l’intention de continuer de s’ancrer à Fribourg, avec déjà au menu pour 2018, le projet musical Carte blanche. Deux soirées de concerts uniques avec dix-sept groupes de musiciens fribourgeois reprenant les titres du White Album des Beatles sur la scène de l’Equilibre.